Il la veut, elle va le faire ramer ! Matthew, membre des Rebel Sinners, a tout pour être heureux : la gloire, l’argent, les filles. Pourquoi changer une vie si parfaite ? Eilidh, elle, galère : larguée par son copain, réduite à dormir dans sa voiture et à manger quand elle peut, elle n’a plus guère d’autres choix que de chanter dans le métro. À moins qu’elle réussisse à gagner le grand concours de chant organisé par le plus important label musical de Londres pour accompagner les Rebel Sinners sur leur dernier tube. Mais comment faire sa place quand on a des kilos en trop et aucune confiance en soi ? Pourtant, à la suite d’un quiproquo, Matthew se retrouve à coacher Eilidh. D’abord exaspéré, puis intrigué, il finit par être franchement attiré ! Sauf que, sortir avec une fille proche du groupe, Matthew se l’interdit, car ça pose trop de problèmes. De son côté, Eilidh a trop à perdre pour lui céder. Alors, on n’en parle plus ? Facile à dire… *** – Pourquoi Eilidh a-t-elle passé la nuit ici ? Et dans ta chambre ? T’as sauté Boulette ? Je grimace, me dandinant sur mes jambes. Ce qui est totalement crétin, parce que ça rend mon frère encore plus méfiant. – Mais non ! Elle m’a appelé hier soir pour savoir si on pouvait l’héberger, temporairement. Parce que… Réfléchis, mec, et vite ! – Parce que ? – Parce qu’elle avait un dégât des eaux. Putain, c’est complètement naze, comme explication. Je me filerais des baffes, si je pouvais. – Un dégât des eaux, répète Oliver lentement. Et elle t’a téléphoné. À toi ? – Ben, comme elle savait qu’on n’habitait pas loin… elle s’est dit que ce serait plus facile. J’ai eu l’appel quand je suis sorti prendre l’air. Putain, je m’enfonce, et mes mensonges sont tellement gros qu’Oliver ne me croira jamais. Elle n’a même pas mon numéro ! Pourtant, il me fixe en silence, plissant les yeux au fur et à mesure de mes élucubrations. – C’est un code, ou un truc comme ça ? Hein ? Mais de quoi parle-t-il ? – Le dégât des eaux ! explique-t-il. C’est un code pour parler d’autre chose ? – Autre chose ? Bordel, il me perd complètement, là. – T’essaies de me dire qu’elle mouillait à fond pour toi ? Et que tu l’as ramenée pour la troncher ? Ou… que c’est une femme fontaine, c’est ça ? Oh, putain, mais c’est un grand malade ! Sérieux, mais où va-t-il chercher toutes ces conneries ? – Mais non ! hurlé-je, excédé. Elle m’a juste demandé de l’héberger, le temps que son appart soit réparé. Je lui ai filé ma chambre, et j’ai dormi sur le canapé. Regarde, y a encore la couverture ! J’illustre mon propos en désignant le sofa, où Oliver découvre le plaid avec un rictus peu convaincu. – Hum, finit-il par répondre. J’aimais mieux ma version. A Coach in My Bed, de Clara Nové, histoire intégrale.